Climat morose dans les flottes auto cet été : où va le marché B2B ?
L’été 2025 ne sourit pas au secteur de la gestion de flotte automobile. En pleine période de transition énergétique et de pression réglementaire, les entreprises marquent le pas. Immatriculations en chute libre, incertitudes fiscales, hausse des coûts… Le climat est morose, et les gestionnaires de parc peinent à anticiper les prochains mois.
Une chute brutale des immatriculations en juin
Le mois de juin 2025 a confirmé la tendance inquiétante qui s’installe depuis plusieurs trimestres. Selon les données publiées par le Journal de l’Automobile, les immatriculations de véhicules à destination des flottes d’entreprise (VP + VUL) ont chuté de 22,3 % par rapport à l’année précédente.
Un chiffre qui contraste fortement avec les ambitions de verdissement du parc et traduit le malaise économique du secteur.
Un marché B2B plus affecté que le grand public
Alors que le marché global des véhicules particuliers recule d’environ 7 à 8 % sur la même période, le canal B2B semble particulièrement fragilisé. Les gestionnaires de flotte repoussent ou allongent les cycles de renouvellement. Là où le leasing sur 18 mois était courant il y a encore 3 ans, on observe désormais des durées étirées à 24 voire 36 mois.
Cette prudence traduit une perte de confiance, alimentée par l’incertitude réglementaire et la tension sur les coûts d’exploitation.
Des causes structurelles identifiées
Plusieurs facteurs pèsent lourdement sur la dynamique du marché flotte automobile 2025 :
- Hausse des loyers LLD liée à la remontée des taux d’intérêt
- Fiscalité alourdie : malus CO₂, taxe au poids, fin d’avantages fiscaux
- Flou sur les aides à venir pour les flottes intermédiaires
- Coût élevé des véhicules électriques, malgré plus de choix
- Crainte de décote rapide des thermiques, ce qui freine l’achat
Résultat : beaucoup d’entreprises préfèrent attendre que le marché se stabilise.
L’électrique : un rayon de soleil timide
Seule éclaircie dans ce paysage tendu : les véhicules électriques, qui conservent une dynamique modérée. Des modèles comme la Tesla Model Y, la Renault Mégane E-Tech ou la Peugeot e-2008 enregistrent des résultats corrects.
Mais cette progression ne compense pas la chute globale. Le frein principal reste la maîtrise du coût total de possession (TCO), encore complexe pour de nombreuses entreprises.
Les gestionnaires de flotte entre attente et adaptation
Dans ce contexte, les gestionnaires adoptent des stratégies de résilience :
- Report des renouvellements de véhicules
- Utilisation de VO récents pour limiter les coûts
- Recours à des solutions digitales pour piloter le parc
- Sensibilisation à l’éco-conduite pour optimiser la consommation
Le mot d’ordre : optimiser le parc existant en attendant des signaux clairs des pouvoirs publics.
Vers une reprise à l’automne ?
La reprise du leasing social, la baisse progressive des prix de l’électrique, et le déploiement des infrastructures de recharge pourraient relancer le marché d’ici fin 2025.
Mais la clé reste la lisibilité de la fiscalité et des aides à destination des entreprises.
Conclusion
Le marché flotte automobile 2025 traverse une zone de turbulences. Prudence, attentisme et optimisation du parc sont les mots d’ordre actuels. Pour tenir le cap, les entreprises doivent s’appuyer sur des outils digitaux fiables, des politiques de mobilité claires, et surtout, rester en veille active sur les évolutions réglementaires.
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