Flottes d’entreprise : moteur du marché des véhicules électriques en 2025

Alors que le marché automobile français recule, les flottes d’entreprise apparaissent comme un véritable pilier de la transition énergétique. En juillet et août 2025, elles ont représenté une part record des immatriculations de véhicules électriques, confirmant leur rôle stratégique dans la dynamique du marché.

Les chiffres clés : une part record pour les professionnels

• En juillet 2025, les flottes professionnelles ont compté pour 40,3 % des immatriculations de véhicules électriques en France, un record historique.
• En août 2025, la part des VE dans les livraisons aux flottes est passée de 13,9 % à 23,6 % en un an, soit une progression de +56,9 % en volume.
• Sur les cinq premiers mois de 2025, les immatriculations de VE en flotte ont bondi de +54 % par rapport à 2024.

Ces chiffres contrastent avec un marché global en repli de près de –8 % sur la même période.

Pourquoi les flottes soutiennent-elles le marché électrique ?

Plusieurs facteurs expliquent ce rôle de locomotive :

• Contraintes réglementaires : zones à faibles émissions (ZFE) et quotas de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) imposent aux entreprises un pourcentage minimal de véhicules à faibles émissions lors des renouvellements.
• Avantages fiscaux et sociaux : malgré la réforme des avantages en nature, les VE éligibles à l’Éco-score bénéficient encore d’abattements favorables.
• Politiques RSE : l’électrification des parcs constitue un levier fort de réduction de l’empreinte carbone et d’amélioration de l’image employeur.
• Offres des constructeurs et loueurs : les principaux acteurs (Arval, ALD, Leasys, etc.) proposent désormais des packages incluant véhicules, bornes et services de gestion énergétique.

Des freins encore présents

Malgré ces atouts, plusieurs difficultés ralentissent la transition totale :

• Prix d’achat élevé : le coût initial des VE reste un frein, surtout pour les PME.
• Infrastructures de recharge : disparités territoriales et contraintes d’installation sur sites locatifs.
• Éco-score restrictif : certains modèles électriques ne bénéficient pas de l’abattement, complexifiant la car policy.
• Valeurs résiduelles incertaines : inquiétudes sur la revente des VE dans 4 à 5 ans.

Perspectives pour les gestionnaires de flotte

Pour tirer pleinement parti de cette dynamique, les responsables de parc peuvent :

• Revoir leurs Car Policy des véhicules de fonction en intégrant plus de véhicules électriques afin de maintenir les TCO à des niveaux stables.
• Utiliser des logiciels de gestion de flotte automobile avec une intégration des fichiers de facturation pour suivre en temps réel l’usage et la consommation énergétique.
• Négocier avec les loueurs des contrats incluant recharge et maintenance.
• Communiquer en interne et sensibiliser les conducteurs pour valoriser les véhicules électriques, maximiser l’autonomie et réduire le TCO.

Conclusion

Les entreprises françaises sont désormais en première ligne de la transition électrique. Alors que le marché global recule, ce sont bien les flottes qui maintiennent la croissance du véhicule électrique en 2025. Une tendance appelée à se renforcer avec la multiplication des contraintes réglementaires et des objectifs RSE.

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