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Réforme des AEN 2025 et Éco-score : un casse-tête pour les ventes aux flottes d’entreprise

Depuis le 1er février 2025, la réforme des avantages en nature (AEN) et l’introduction de l’Éco-score bouleversent les règles du jeu pour les entreprises. Entre hausse des coûts, incertitudes fiscales et arbitrages complexes sur les motorisations, les gestionnaires de flotte doivent réadapter en urgence leurs politiques automobiles.

Réforme AEN 2025 et éco-score pour véhicules de flotte d’entreprise

Une réforme qui renchérit le coût des véhicules en flotte

Le nouveau barème modifie en profondeur le calcul des AEN. Concrètement :

  • Pour les véhicules achetés : le taux forfaitaire passe de 9 % à 15 % du prix d’achat, et de 12 % à 20 % si le carburant est inclus.
  • Pour les véhicules loués : l’avantage grimpe de 30 % à 50 % du loyer annuel (hors carburant), et de 40 % à 67 % si le carburant est pris en charge.

Résultat : pour un véhicule loué 600 € par mois, l’avantage imposable bondit de 2 640 € à 4 400 € par an, impactant à la fois le salarié bénéficiaire et les charges sociales de l’employeur.

L’Éco-score : nouvel arbitre fiscal et environnemental

Depuis 2025, l’Éco-score est devenu un critère déterminant. Basé sur une note de 0 à 100, il évalue l’impact environnemental d’un véhicule tout au long de son cycle de vie (production, transport, batterie, recyclage).

  • Les véhicules électriques éco-scorés ≥ 60/100 bénéficient d’un abattement de 70 % sur l’avantage en nature, plafonné à 4 582 €/an, jusqu’au 31 décembre 2027.
  • Les VE non éco-scorés mis à disposition après le 1er février 2025 perdent tout droit à l’abattement.

En pratique, certains modèles importés ou dotés de batteries à forte empreinte carbone deviennent fiscalement beaucoup moins intéressants pour les entreprises.

Des ventes aux flottes sous pression

Les professionnels représentent plus de 40 % des immatriculations de véhicules électriques en France en 2025. Pourtant, la réforme AEN et l’introduction de l’Éco-score créent une forme de crispation du marché :

  • Des décisions d’achat retardées par manque de visibilité sur les modèles réellement éligibles.
  • Une complexité accrue des car policies, obligeant à vérifier véhicule par véhicule son score et son coût net après AEN.
  • Un arbitrage délicat entre fiscalité, contraintes budgétaires et objectifs RSE.

Les grandes entreprises (Assystem, Saint-Gobain, etc.) alertent déjà sur la hausse significative des charges et sur le risque de freiner les volumes de renouvellement.

Comment adapter sa stratégie de flotte ?

Pour limiter l’impact de cette réforme, plusieurs leviers s’imposent :

  • Auditer la car policy pour vérifier l’éligibilité éco-score des modèles proposés.
  • Anticiper les renouvellements afin d’intégrer les véhicules éco-scorés avant la montée en charge des contraintes.
  • Simuler les coûts totaux (TCO + AEN) sur plusieurs années pour arbitrer entre thermique, hybride et électrique.
  • Renforcer le dialogue avec les loueurs et fournisseurs pour négocier des solutions adaptées (packs énergie, VE éligibles, alternatives hybrides).

Conclusion

La réforme des AEN couplée à l’Éco-score redessine profondément le paysage de la fiscalité automobile en entreprise. Plus que jamais, les gestionnaires doivent combiner vision financière et objectifs environnementaux pour piloter leur flotte.

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